Laboratoire Méditerranéen de Préhistoire Europe Afrique

jeudi 21 mai 2009

Economie animale et gestion des troupeaux au Néolithique final en Provence / par Emilie Blaise



[Soutenance de thèse]

lundi 15 juin 2009 à 14 heures
Aix-en-Provence (MMSH - Amphithéâtre)



Economie animale et gestion des troupeaux au Néolithique final en Provence : approche archéozoologique et contribution des analyses isotopiques de l'émail dentaire / par Emilie Blaise

Résumé
L’objectif de ce travail est de contribuer à la compréhension du système technique des sociétés de la fin du Néolithique en Provence entre le milieu du 4ème et le début du 2ème millénaire avant J.-C par la caractérisation de l’économie animale et des modalités de gestion des troupeaux des groupes humains du Néolithique final provençal. Il s’appuie sur un corpus de huit sites d’habitats de plein air localisés en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et issus de contextes chrono-culturels fiables : Le Collet-Redon, Ponteau-Gare, La Brémonde, La Citadelle, La Fare, Le Mourre-du-Tendre, Le Plan Saint-Jean et Les Calades. Les techniques et les pratiques d’élevage mises en œuvre sont abordées tant du point de vue techno-économique qu’au niveau de la saisonnalité des activités d’élevage.

L’économie animale des groupes humains de la fin du Néolithique en Provence se caractérise à la fois par une uniformisation des modes d’approvisionnement carné, fourni principalement par le bœuf puis par les caprinés et les cochons, et par une exploitation de l’ensemble des produits animaux, de leur vivant et après abattage, à la fois diversifiée et complémentaire entre les différents cheptels (viande, lait, graisse, toisons et force). Par l’analyse de la composition isotopique en oxygène (d18O) de l’émail dentaire des caprinés actuels puis archéologiques, nous avons pu mettre en évidence, sur les sites du Collet-Redon et de La Citadelle, que les mises bas sont regroupées entre le milieu de l’hiver et le début du printemps. A partir de la saisonnalité des abattages, aux vues de l’ensemble des informations issues du mobilier archéologique, nous avons pu proposer des hypothèses sur la saison d’occupation des sites : certains sites sont occupés de manière permanente et d’autres de manière saisonnière (La Citadelle). A la fin du Néolithique, il est possible d’envisager une diversification fonctionnelle des sites dans l’espace pastoral, notamment pour les besoins en pâturage.

Comparés à la période néolithique précédente, les choix de gestion révèlent des changements socio-économiques. La mise en évidence d’élevages orientés vers la viande, la recherche d’un apport en protéines animales maximum, l’exploitation des bovins pour leur force, sont autant d’éléments qui traduisent des réponses à de nouveaux besoins comme de l’acceptation de nouvelles techniques, en relation avec la sédentarisation croissante et l’augmentation de la démographie. A partir de la description des modes de consommation, nous avons pu accéder à une partie de la structuration des groupes humains : groupes de consommateurs, groupes de producteurs et gardiens de troupeaux.

Jury
- Madame Marie BALASSE (Chargée de Recherche – CNRS/MNHN, Paris)
- Monsieur Robert CHENORKIAN (Professeur, Université de Provence) - Directeur de Thèse
- Monsieur André D’ANNA (Directeur de Recherche – CNRS, Aix-en-Provence)
- Monsieur Daniel HELMER (Directeur de Recherche – CNRS, Lyon)
- Monsieur Miquel MOLIST (Professeur, Université autonome de Barcelone, Espagne) - Rapporteur
- Monsieur Jean-Denis VIGNE (Directeur de Recherche - CNRS/MNHN, Paris) - Rapporteur


Contact
blaise.emilie [at] wanadoo.fr


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