[Soutenance de thèse]
vendredi 12 décembre 2008 à 14 heures
Aix-en-Provence (MMSH - amphithéâtre)
Approche typo-technologique comparée de quatre séries néolithiques tunisiennes
Jury :
Jean Pierre Roset - Directeur de recherche à l’I.R.D.
Jamel Zoughlami - Chargé de recherche à l’I.N.P. de Tunisie
Ridha Boussoufara - Chargé de recherche à l’I.N.P. de Tunisie
Robert Chenorkian - Professeur de l’Université de Provence
François Paris - Directeur de recherche à l’I.R.D
Résumé :
Nous avons tenté à travers l’analyse de quatre séries néolithiques tunisiennes, approcher les différents modes de néolithisation des civilisations épipaléolithiques du Maghreb et particulièrement celles de Tunisie, leurs particularités culturelles, leurs faciès, leurs origines, et la véritable place des influences étrangères dans cette néolithisation. Les industries étudiées proviennent de Kef El Agab (Nord Ouest) l’Abri de Redeyef (Sud Ouest), Faïth En Nadhour II (Sud Est), et Aïn Kouka (Centre).
L’étude typologique montre une certaine uniformité et une appartenance de l’outillage au grand ensemble du Néolithique de tradition capsienne de la Tunisie et de l’Algérie orientale avec, toutefois, des particularités typologiques propres à chaque site. A première vue, les deux sites à céramiques (Kef El Agab et Redeyef) et ceux sans céramique (Aïn Kouka et Faïth En Nadhour II), forment deux entités distinctes. Des indices de néolithisation plus variés dans les premiers (présence de la céramique, richesse de l’industrie osseuse, profusion de la pierre polie…) par rapport aux seconds, semblent des critères bien distinctifs. Toutefois, des particularités régionales (Nord/Sud et littoral/ intérieur) semblent marquer à leur tour ce Néolithique.
La présence de l’ensemble des composantes de la production lithique (éclats de décorticage, de remise en forme de nucléus, débris, nucleus…), semble plaider en faveur du travail du silex sur le site d’habitat, comme c’était le cas à l’Epipaléolithique. Dans l’ensemble, la tradition capsienne avait influencé en grande partie les chaînes opératoires des quatre séries lithiques étudiées. Le schéma opératoire, consiste la plupart du temps à rechercher des nucléus de forme pyramidale ou rectangulaire, en vue du débitage des supports longs qui fourniront l’outillage d’appoint (lamelles à dos, lames et lamelles à coches, armatures des flèches et géométriques). Les éclats-issus le plus souvent des nucléus globuleux et atypiques- et débris de taille, fourniront un outillage domestique à faible investissement technique (grattoirs, burins, racloirs…etc.).
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